Le Maroc avance sur la voie de la consolidation du projet sociétal porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à travers l’activation du nouveau modèle de développement, a indiqué dimanche le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, président en exercice de la 48ème session de la Conférence arabe du travail.
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, avec la participation de ministres, de représentants d’organisations patronales et syndicales de 21 pays arabes, du Secrétariat général de la Ligue des États arabes, d’organisations arabes et internationales, outre des ambassadeurs et d’éminentes personnalités, M. Sekkouri a déclaré que ce modèle de développement qui constitue une nouvelle étape dans la consolidation du projet sociétal du Royaume “est un modèle participatif qui place la transformation numérique au cœur de ses objectifs”.
Il a ajouté que le chantier de la généralisation de la protection sociale a progressé de manière notable, notamment dans l’aspect lié à la couverture sanitaire, puisque 22 décrets d’application ont vu le jour, ouvrant la voie à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) au profit des travailleurs non salariés et leurs ayant droit, alors que les efforts sont déployés pour accélérer la généralisation de AMO au profit des bénéficiaires actuels du régime d’assistance médicale (RAMED) avant fin 2022.
Pour suivre le rythme de ces grands chantiers, le Maroc a choisi, dans le cadre de la feuille de route 2021-2026, une politique volontariste visant à accélérer la transformation numérique comme véritable levier de changement et de développement, a précisé le ministre, notant que “ce choix se reflète dans la structure même du gouvernement qui comprend un ministère dédié à la Transition numérique et la réforme de l’administration, étant donné que ces deux grands chantiers sont la pierre angulaire de toute réforme”.
Dans ce contexte, M. Sekkouri a affirmé que le Maroc est pleinement convaincu que l’approche participative est la voie idoine pour une mise en œuvre optimale de la politique sociale, ce qui s’est concrétisé dans le dernier cycle de dialogue social qui a abouti à la signature d’un accord social historique qui a garanti des gains importants aux travailleurs marocains des secteurs public et privé.
Le Royaume s’est doté également une charte nationale pour institutionnaliser et consolider le modèle marocain de dialogue social, sur la base de fondements et de principes structurants et avec une vision et des choix clairs dans les aspects liés aux mécanismes et à la méthodologie, tout en assurant la régularité du dialogue selon une périodicité maîtrisée et en établissant des mécanismes de conclusion des accords, a soutenu le ministre.
Il a de même relevé qu’afin de développer les principes de partenariat et la contractualisation, les employeurs sont accompagnés et incités à adopter le mode de négociation collective, soulignant que ces acquis ont été obtenus grâce à la convergence de la volonté du gouvernement et des partenaires sociaux et économiques.
D’autre part, M. Sekkouri a soutenu que la Conférence arabe du travail en cours représente une occasion importante de consultation et de dialogue entre les trois parties de la production pour explorer les perspectives d’avenir en lien avec les questions de travail dans le monde arabe et ce, à la lumière des changements rapides que le monde du travail connait en raison du développement sans précédent des technologies de pointe et de l’intelligence artificielle.
Cette session se tient dans un contexte arabe, régionale et internationale difficile, marqué par des crises successives qui représentent des défis majeurs, notamment en ce qui concerne la croissance économique et la hausse du taux d’inflation, a-t-il poursuivi.
Outre M. Sekkouri, le Maroc est représenté à cette session, dont les travaux se poursuivent jusqu’au 25 septembre, par l’ambassadeur du Maroc en Égypte et Représentant permanent du Royaume auprès de la Ligue des États arabes, Ahmed Tazi, ainsi que des représentants des départements gouvernementaux concernés, des employeurs et des travailleurs.
Les participants à cette session se pencheront sur plusieurs sujets, notamment le rapport du Directeur général sur l’économie numérique et les questions d’emploi, le rapport sur les activités et les réalisations de l’Organisation arabe du travail à titre de l’année 2021, les décisions et recommandations du Conseil d’administration, le suivi de la mise en œuvre des décisions de la 47e session de la Conférence arabe du travail, entre autres.
La conférence comprend également l’étude de la mise en œuvre des accords et recommandations du travail arabes, la circulaire du directeur général du Bureau arabe du travail sur la 110e session de la Conférence internationale du travail, la formation d’un comité d’experts juridiques (2022-2025), l’intelligence artificielle et les nouveaux modes de travail, ainsi que la numérisation et la gestion des systèmes de protection sociale.
La 48e session de la Conférence arabe du travail verra également l’organisation d’une cérémonie marquant le 55e anniversaire de la fondation de l’Organisation arabe du travail (1965-2020), ainsi qu’un hommage aux pionniers arabes du travail et de l’emploi, en reconnaissance de leurs efforts au service des travailleurs dans le monde arabe. (MAP)